La genèse

Faire parler la terre

Revenir à la source, mes racines meusiennes.
Ma fratrie, ma campagne, ma famille d’agriculteurs comme point de départ d’un travail de recherche.
Il y a ceux qui choisissent de demeurer là pour garder le patrimoine familial, pour continuer à transmettre.
Et il y a ceux qui partent, qui prennent une autre direction.

Si j’ignore les raisons de mon départ, ceux ou celles qui sont restés savent-ils pourquoi ils l’ont fait ?
Je veux parler de cette rupture territoriale et familliale.
Je veux parler d’héritage, de transmission et d’agriculture.
Je veux parler de ceux qui quittent leur terre sans jamais l’oublier vraiment.
Je veux dialoguer avec celles et ceux qui y demeurent.
Rêvent-ils d’ un ailleurs ?

Faire Parler la terre teaser

Premier propos – Un processus de création en lien avec le territoire

Après plusieurs années à vadrouiller, Coralie revient sur ses terres meusiennes. Faire parler la terre est un projet d’écriture en lien avec le territoire, et plus particulièrement les agriculteur·rice·s qui le peuplent. Issue d’une famille d’agriculteur·rice·s meusien·nes, ses souvenirs d’enfances sont le point de départ de son exploration..
Celles et ceux de sa famille se mélangent avec celles et ceux qu’elle ne connaît pas.
Et puis il y a celles et ceux qui sont en train de se former aujourd’hui pour en faire leur métier.
Et celles et ceux qui sont resté·e·s pour travailler leur terre. Peut-être par choix ou obligation, par peur de tout perdre, par peur de rompre le schéma familial, par peur de l’inconnu…
Certains ont essayé de partir sans jamais le faire. Parfois, ils ont déjà l’âge où la question ne se pose plus.
Ces trajectoires divergentes se côtoient sur ces terres. Au fur et à mesure des rencontres, l’autrice se posera ces questions qui l’habitent depuis longtemps. En écoutant les réponses des autres, elle trouvera des bribes de réponses.